Le Président Félix Tshisekedi appelle à la solidarité africaine pour combattre les forces terroristes dans l’est de la RDC

Kinshasa, 27 octobre (ACP).- le Président  de la République, Félix  Antoine Tshisekedi Tshilombo,  a lancé  mardi, du haut de la tribune du Palais de Congrès  de  Brazzaville,  un appel à l’engagement  et à la solidarité  africaine   afin d’éradiquer  les forces négatives et terroristes  qui sèment  la désolation  dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Le Chef de l’Etat   a fait ce plaidoyer, mardi, à Brazzaville en République du Congo, dans son allocution, à l’ouverture  du colloque  sur les 80 ans   du Manifeste de Brazzaville, capitale  de la France Libre ouvert ce matin.

Pour  le Président Tshisekedi,  la RDC partage aussi l’histoire  commune de cette commémoration.

En effet, a-t-il précisé, le Congo belge  n’était  pas en reste à  ce qui se passait en Afrique Équatoriale Française.

«  Le Général  de Gaulle s’était  exprimé  à  partir de la Radio de Léopoldville pour déclencher la résistance », a-t-il rappelé, soulignant que le Congo fut le premier pays étranger à  recevoir  le Général de Gaulle comme un Chef d’Etat.

Invités  à  cette activité mémorielle  de  l’histoire franco- africaine, les Présidents de la RDC, du  Tchad, de la RCA  et  les Premiers ministres  du Gabon et du Cameroun ainsi que  le ministre  français  de l’Europe  et des Affaires étrangères tout comme la secrétaire  général de l’OIF,  Louise Mushikiwabo et le président  de la fondation  Charles de Gaulle,  Hervé  Gaymard,  ont chacun fait la restitution de la vérité  historique  sur le rôle  joué  par Brazzaville  pour restaurer l’honneur  et l’Indépendance  de la France, une histoire  occultée et méconnue  des générations actuelles.

Le manifeste de Brazzaville est le point de départ du processus de décolonisation des pays africains

Le Président Denis Sassou Nguesso,  hôte de ce colloque, a, dans son allocution,  relevé  que le manifeste de Brazzaville est le point de départ du processus de décolonisation des pays africains.

« A la suite de l’invasion de la France par l’Allemagne Nazie,  le Général de Gaulle, depuis son refuge de Londres lança à  travers la BBC, la résistance et créa la France libre avec Brazzaville  comme capitale. Ainsi, Brazzaville  se rallia à la cause  de la France Libre. Des milliers  de combattants partirent avec enthousiasme se battre jusqu’à  la victoire »,  a-t-il rappelé.

Le Président Sassou Nguesso  a aussi affirmé  que pour tout ce que l’Afrique a donné au monde et particulièrement à l’Europe, elle mérite une place en tant que membre  du conseil de sécurité des Nations-Unies avec  droit de véto.

De son côté, le ministre  Jean Yves Ledrian a reconnu  que Brazzaville est parmi les lieux de mémoire qui compte pour son pays car, a-t-il dit, il ya 80 ans, le sort  de son  pays y était décidé.

«  Nous vous devons une partie  de notre souveraineté », a conclu le patron de la diplomatie française.

De son côté, le président  de la fondation  Charles de Gaulle,  Hervé Gaymard a corroboré ces propos en indiquant que  Brazzaville fut  « le refuge de la souveraineté de la  France ».

Organisé  dans un contexte particulier  de COVID-19, le colloque de Brazzaville avait pris toutes les dispositions  protocolaires sanitaires pour préserver la santé  des participants recrutés  parmi les Chefs d’Etat et de gouvernement, des personnalités  politiques  et autres scientifiques  venus de plusieurs pays.

ACP/Fng/Zng/May/GGK